Je ne manquerai ce rendez-vous annuel pour rien au monde...
Cette année, c'est en compagnie de mon ami Jean-Louis et de Nathan que j'ai fait le voyage.
Autant dire qu'on était moins nombreux qu'en 2004... Le trajet aller a été ponctué comme chaque année par un arrêt aux stands, ou plus exactement au Relais Calmos mis en place par la FFMC au péage de St Arnould.
C'est toujours l'occasion de tailler le bout de gras avec nos semblables (des motards aussi passionnés que décérébrés) autour d'un bon café réparateur tout en se dégourdissant les jambes en observant le balet des gendarmes mesurant les décibels de nos montures à l'aide de leurs sonomètres (mais dans un but plutôt ludique et préventif que répressif). Pour ma part, j'étais à 99 db au lieu de 96, soit seulement 1 au dessus de la tolérance... Plus qu'à remettre la chicane et c'est bon !
A l'arrivée au Mans le rituel est toujours le même, on gare les motos dans le parking gardé devenu payant depuis 2 ans et on se rend sur le circuit pour réserver une place dans la tribune des stands (places limitées...).
De toute façon on a tout prévu et comme nous sommes radins, nous avons préparé nos sandwiches le matin à la fraîche et nous avons emmené de quoi boire (sans alcool...). Au bout de 13 ans de 24H Moto, on commence à être rodés !
Après avoir patienté dans les gradins pas loin de 3H en se régalant du spectale sur la piste (courses annexes, stunts,...), c'est le moment du départ de la course. C'est toujours un spectacle prenant où on essaye de repérer la position de notre marque favorite (la mienne, vous devez vous en douter....).
C'est seulement après avoir observé les premiers tours de courses et avec eux les premiers changements de position que l'on se décide à décoller de nos sièges pour aller voir le reste de la piste. Tout l'intérêt du circuit Bugatti du Mans réside dans son accessibilité aux visiteurs. En effet, chaque courbe du parcours peut être observée à une distance assez réduite. On pourrait "presque" toucher les pilotes...
Les passages les plus difficiles pour passer d'une courbe à l'autre sont les passerelles qui surplombent le circuit. Celles-ci sont constamment bouchées par les milliers de motards désireux d'en prendre plein les yeux. Heureusement depuis l'année dernière il existe aussi des passages sous terrains, merci l'ACO, l'organisateur de l'une des plus célèbres courses d'endurance !!
Lorsque le tour du circuit est bouclé (à pieds on ne met pas les 1 min 40 des pilotes sur la piste...), direction le village intérieur pour aller faire du shopping (de motard !). Après toutes ces activités, voilà que la nuit commence déjà à pointer le bout de son nez. Il est temps de regagner les motos pour se rendre en ville chercher un resto. Cette année l'heureux élu fût le Buffalo Grill du Mans centre. Une fois la côte de boeuf engloutie et le dessert dégusté, mes amis frileux vont regagner leur hôtel alors que je retourne sur le circuit chercher un endroit pour dormir (rien de tel que l'ambiance du circuit). Mais avant, je fais toujours un détour par la scène du concert pour écouter un peu de rock avant de faire dodo. J'en ai aussi profité pour aller voir mon pote Lolo et son groupe dans le camping du Houx et bien m'en a pris puisque j'ai pu m'allonger près de leur feu de camp... Ils m'ont bien proposé de partager leur tente (ahh l'esprit motard...) mais pour moi, pas question, je tiens à ma nuit sous un ciel étoilé !!!
J'ai alimenté le feu toute la nuit (entre 2 sommeils) grâce aux tas de bois mis à la disposition des motards campeurs par le département de la Sarthe...
Après une nuit passée à la belle étoile, comme tous les ans je retourne en ville pour prendre un bon petit déjeûner chaud chez Mc Do (voir photo plus haut), qui ouvre ses portes vers 7H00 pendant ce week end magique.
Après une petite toilette improvisée dans les sanitaires du "restaurant" (on peut être motard mais néanmoins avoir le sens de l'hygiène), retour sur le circuit (en passant par la case "carburant" avant que les pompes soient "blindées") pour se rencarder avec les amis et assister à l'arrivée. Le but du jeu est d'arriver pas trop tard (vers 11H00) pour avoir des places assises dans la tribune des stands et de veiller à garer la moto dans le parking gardé le plus proche possible de la sortie. Il n'est pas rare de voir certains de ses compagnons s'assoupir dans les gradins au son des bécanes qui résonnent sous la toiture de la tribune. Faut dire qu'on en a pour 5H00 a attendre et que la veille on s'est tapé 200 kms...
Les derniers pilotes ont a peine le temps d'arriver que déjà des milliers de fans envahissent la piste pour aller à leur rencontre.
Il est temps pour nous de partir, avant qu'il n'y ait trop de monde au parking.
La route du retour est toujours plus "chaude" que celle de l'aller pour les raisons suivantes
- A l'aller, les arrivées se sont étalées sur plusieus jours et différentes horaires alors que tout le monde ou presque repart au même moment.
- Pendant le week end, BEAUCOUP (trop...) de motard se sont lâchés et ont picolé comme des trous. Certains repartent dans un sale état, hélas...
- Certains se prennent pour les pilotes qu'ils sont venus voir et reviennet en roulant comme des débiles.
Mais les accidents ne sont pas fréquents quand même, il faut être plus vigilant que d'habitude...
Je m'arrange toujours pour "essayer" d'économiser mon carburant sur le retour car la dernière station avant que je ne bifurque est bondée de motards sur leurs montures assoifées, les files d'attente peuvent durer près de 2H !
Heureusement, en faisant un peu attention je peux rentrer chez moi en une seule fois, enfin sans compter l'arrêt au relai calmos pour les mêmes raisons qu'à l'aller...
Une fois arrivé chez moi, je n'ai qu'une envie, c'est de prendre un bain brûlant et y rester une bonne heure à me décontracter et à évacuer les bourdonnement qui subsistent dans la tête (bruit des motos pendant 2 jours+200 kms de trajet=tête qui explose).
Ensuite, me vient la mélancolie car l'ambiance me manque. C'est bizarre, ça me fait ça chaque année alors que je suis aussi content de retrouver ma moitié qui m'a quand même manqué pendant ces 2 jours passés loin d'elle...
Vivement l'année prochaine, et surtout vivement qu'ils soient plus nombreux à me suivre !!!
Nono, motard for ever...
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