Ce n'était pas fini !
Hello tous ! Vous vous souvenez probablement de mes déboires de mardi soir. Si vous avez bien suivi, il fallait donc que je récupère ma moto à Orly Sud. Je m'y suis donc collé dès mercredi soir, ma chérie ayant eu l'énorme gentillesse de bien vouloir me déposer à l'entrée de l'aérogare Sud. Je lui ai alors dit que ce n'était pas la peine de m'attendre, qu'elle pouvait rejoindre notre doux foyer pour se mettre au chaud en m'attendant. Et bien mes galères n'étaient pas terminées.... Vous vous rappelez que j'avais dégonflé mes pneus pour mieux passer sur la neige ? Il fallait donc que je les regonfle le plus rapidement possible. Je me dirige donc vers ma place de parking (Allée F, P1 Niveau -1) en me répétant dans la tête "pourvu qu'elle soit encore là, pourvu qu'elle soit encore là...." Arrivé au bon endroit, je décompresse un peu, ma belle est toujours là ! J'appuie fébrilement sur le bouton du boitier d'alarme, la sirène retentit de son bip de désactivation, je revis ! Je mets le contact, je fais chauffer doucement cette mécanique de pointe qui demande du respect tout en me préparant (tour de cou, gants, etc...). Le témoin d'essence orange me rappelle que ça fait un moment que je roule sur la réserve, il va falloir que je pense à faire le plein. Pour sortir du parking, aucun problème (si ce n'est la maitrise de la direction un peu aléatoire sur un revêtement de sol sous-terrain qui ne vaut pas beaucoup mieux que les routes de la veille), j'ai pu me faufiler sur le côté droit de la barrière (merci Alain pour l'info) mais si je n'avais pas pu le faire, j'avais un plan B....;) Je suis donc parti dans Orly (c'est là que j'ai réalisé cette chose : Orly, c'est grand !!) en quête des routes qui mènent à la fameuse station Shell de l'aéroport (celle qu'on voit vachement bien depuis la N7 mais qu'on ne sait pas comment rejoindre une fois qu'on est du côté des aérogares...). Après bien des détours et retours à 10 km/h maxi, je suis parvenu à la station que je commençais à prendre pour un mirage (mais par temps glacial, je me suis dit que ce n'était pas envisageable). Arrivé à la station, je me rend compte que l'air de gonflage est située derrière le bâtiment, c'est à dire à un endroit où il y a peu de passage et donc encore verglassé !! e plus, pour y accéder, c'est une petite pente douce, là je me dis, mon calvaire n'est pas terminé ! Je fais d'abord un repérage à pieds pour voir comment et où passer le mieux possible, puis je décide de me lancer, les 2 pieds par terre, pour franchir les 7m qui me séparent du totem devant lequel j'allais me prosterner quelques minutes plus tard (voir plus bas). Je parviens péniblement à mon "St Graal à moi" (le compresseur quoi !) et commence à dévisser mon premier bouchon de valve (l'avant). En enfilant l'embout du tuyau de la station, je trouve celui-ci un peu lâche et après plusieurs tentatvies, je réalise qu'il est HS ou inadapté. Pensant que c'était probablement mon pneu avant qui était crevé (ça a pas du lui plaire de rouler dégonflé la veille...), je tente le gonflage du pneu arrière. Je dévisse mon bouchon de valve, insère l'embout et là même résultat, 0 de pression et l'air qui semble partir partout sauf dans le pneu !! Je me prépare donc à revisser mes bouchons de valve lorsque je me rend compte que je ne trouve plus celui de l'arrière. Autant j'avais bien mis l'autre de côté dans mon gant sur le réservoir, autant pour l'arrière, j'étais tellement impatient de voir si le gonflage allait fonctionner, je l'avais posé vite fait par terre. Me voilà donc à 4 pattes (la fameuse prosternation évoquée plus haut) sur un sol verglassé à essayer de trouver un bouchon de valve noir dans une obscurité relative. C'est seulement en sortant ma mini maglite (que j'ai toujours dans mon blouson de moto) au bout de 5 minutes à me geler les doigts, que j'ai découvert l'objet tant convoité ! Je revisse le tout et me prépare à manoeuvrer à l'arrêt une moto aux pneus dégonflés (faut le vivre pour comprendre), debout sur un sol gelé pour la mettre dans le bon sens (j'étais perpendiculaire au trottoir sur lequel était le compresseur). Une fois ce numéro d'équilibriste improvisé réalisé, je me mets en route pour la nationale 7, car je sais qu'il y a une autre station (Shell aussi) un peu plus loin. Je roule donc sur la file de droite de la N7, à 30 km/h avec un contrôle approximatif de la direction (les pneus sont toujours dégonflés), avec les chacals de caisseux qui me poussent au cul et/ou me frôlent en me doublant !!! Et toujours ce témoin d'essence qui me met la pression (sans jeu de mots) en me rappelant que je risque la panne sèche à chaque instant !!! J'arrive à la station, je jette un rapide coup d'oeil, ne voyant pas de compresseur, je me renseigne auprès du pompiste : "Bah non, y'en a plus ils l'ont cassé......" J'aimerai bien retrouver ces "ILS" dont il parle, j'aurai 2 mots à leur dire. A ce moment précis, je suis en train de me dire que je dois être maudit. Et comme cela fait maintenant plus d'une heure que ma chérie m'a laissé, c'est pile à ce moment où elle m'appelle pour me demander ce que je fais !! Je lui explique mes péripéties et au moment où elle allait me dire qu'elle venait me chercher, un monsieur qui avait compris ma détresse me propose de le suivre chez lui, à quelques centaines de mètres de là car il a un compresseur. Le temps que j'hésite à accepter son offre, il me dit aussi que beaucoup plus près (à 500m) dans une rue adjacente, il y une station BP. Je me dis "cool !!" (ce sera toujours mieux qu'une de ces $£##@€*µ@#$£~}# de Shell) tout en enfourchant mon fidèle destrier tout de noir vêtu (enfin plus tellement maintenant) qui pour le moment ne m'a pas encore fait faux bond (pas de chute à déplorer, un miracle). Re-belotte pour les 30 km/h maxi sur la N7, toujours à la limite de la panne d'essence, je tourne au carrefour indiqué par mon ex-futur samaritain, et me rend à cette fameuse station miraculeuse. Il y a effectivement une air de gonflage mais LA pompiste (pas la pompeuse...) me dit de faire attention, "ça glisse" (Ah bon ? J'avais pas remarqué...). Je parviens (toujours aussi péniblement) à la zone qui pour moi sera mon bout de paradis pendant 3 minutes. Je dévisse le premier bouchon de valvle, je le mets bien de côté cette fois, je branche l'embout du tuyau magique, il a l'air de tenir et ne pas nager sur la valve, j'envoie l'air et oh miracle, ça gonfle !!! C'est avec frénésie que je balance la pression à tours de pouce (j'appuie sur le + comme un sauvage, j'oublie toute civilités envers la machine, trop content qu'il est le Nono....). Je réitère pour le pneu arrière, ça marche aussi, les pneus sont donc encore en bon état !! Ouf, ils n'avaient que 30% d'usure, ça m'aurait vraiment fait ch*** si j'avais dû les changer !! La manoeuvre pour faire le demi-tour est cette fois un peu plus aisée même si je suis toujours debout sur un espace gelé et restreint (une place de voiture entourée de 3 trottoirs). Je rejoins la première pompe de la station et je gave ma douce de son breuvage préféré, du SP95 ! Elle avait soif la miss !! Je repars vers mon doux foyer, l'esprit léger mais toujours alerte (faut pas oublier que certains endroits sont encore glissants). Arrivé dans mon sous-sol, je n'y croyais pas, la moto avait regagné sa place, la famille était enfin réunie ! Tout ça au bout de près de 1H45 pour un trajet que je ferai habituellement en 10 minutes ! Mais toutes ces aventures, qui ne sont ni les premières, ni les dernières, ne m'enlèveront jamais la joie immense que procure la moto ! Pour conclure, je dirai juste ceci : Kawa For Ever ! Fin de l'histoire (y'en aura d'autres....)
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